Avenir Moto, les 25 et 26 avril 2009

Salut tout le monde,

Juste un petit mot pour annoncer que Sliders & Crampons moto sera représenté par 4 pilotes lors du week-end de course organisé par Avenir-Moto les 25 et 26 avril 2009, sur le circuit Carole.

Au programme, une course d'endurance (4 heures) le dimanche 26 avril avec Seb (GSXR 750 K7 #11), P@lex (FZ6 #11), Alex (GSXR 1000 K4 #10) et Blöb (GSXR 1000 K1 #10).

Le TEAM P!!! sera donc composé de 2 équipages: Alex & Blöb constitueront le TEAM P!!! 1, et Seb et P@lex le TEAM P!!!2
Toutes les qualif' auront lieu le samedi 25 avril.

ça sent déjà la poudre... ou plutôt le fait-divers...

Comme le dit P@lex: "l'objectif est de finir..."

Si vous ne savez pas quoi faire ce week-end, n'hésitez pas à venir... il y aura peut-être de belles envolées dans la parabole!!!

j espere que tout le monde sera a l arrivée

Bon je serai dans le sud ouest tant pis, un supporter de moins sur le bord de la piste...

Mais bon courage les pilotes et "aller Alex", tu crains plus rien dans le pif!!!

Je serai dans le coin de la parabole !!!

ALLEZ LES BLEUS !!!!!

Aller ! On sort les banderolls !

Je serai dns le coin aussi

Yes... C'est top!

Le seul "hic", c'est que l'entrée est payante: 5 euros pour le week-end. En effet, c'était gratuit la première année, mais des individus peu recommandables étaient venus, et des vols ont eu lieu. C'est pour cela que dorénavant les organisateurs on décidé de faire payer l'entrée de manière "symbolique" afin que seuls les passionnés soient sur le circuit, et non les curieux indésirables...

Quant aux banderolles, elles sont les bienvenues. Ammenez également vos appareils photo et camescopes, car ils risque d'y avoir de la glisse, des étincelles et peut-être des compressions de César!!!

Je ne serai malheureusement pas sur Paris ce Week-end là......

Mais le plus important c'est effectivement d'être à l'arrivée, en s'étant fait plaisir, et en ayant mis du GAZZZZZ bien sûr!!!!!!

Flo

Voici les horaires des qualifications pour le samedi 25 avril:

Qualifs 1:
-10h30 pour Seb et Alex, brassards oranges.
-10h50 pour Zizou et Blöb, brassards jaunes.

Qualifs 2:
-15h05 pour Seb et Alex.
-15h25 pour Zizou et Blöb.




Pour la course de dimanche:

Finale A (départ) à 14h30.

(Finale B à 8h30...)

oki,oki, nous essaierons de faire le déplacement pour venir supporter nos pistards,dès que j'aurai rendu le maillot à pois,lol.

Quelqu'un pourra nous dire ( selon les qualifs bien sûr ), qui est en A et qui est en B ?

Merci

Merci à tous les quatres pour cette belle course .

Une pensée pour seb, qui n'a pas eu de chance , mais il a pu compter sur son co-équipier qui c'est très bien défendu .

Blöb est chat noir pour sa moto, du bricolage en perspective .

ce soir ça va .

Encore merci et au plaisir d'allez vous revoir.

bon alors un cr de cette course je n ai pas pu venir...

CR en cours d'élaboration... va falloir encore attendre un petit peu!

merci d avance en tout cas c est pas mal du tout vu toutes les merdes qui sont arrivés ( j ai vu alex qui m a un peu expliqué)
deja vous vous êtes engagés ce n est pas rien et en plus allé au bout !! chapeau !

Voici qques photos des pilotes !!
Belle course les gars malgré les déboires


By richicanos84, shot with Canon DIGITAL IXUS 65 at 2009-04-29

By richicanos84, shot with Canon DIGITAL IXUS 65 at 2009-04-29

By richicanos84, shot with Canon DIGITAL IXUS 65 at 2009-04-29

By richicanos84, shot with Canon DIGITAL IXUS 65 at 2009-04-29

je viens ajouter quelques photos de la course !!!!


[img] By maxtyson, shot with EX-S10 at 2009-04-30[/img]

[img] By maxtyson, shot with EX-S10 at 2009-04-30[/img]

[img] By maxtyson at 2009-04-30[/img]

[img] By maxtyson, shot with EX-S10 at 2009-04-30[/img]

[img] By maxtyson, shot with EX-S10 at 2009-04-30[/img]

[img] By maxtyson, shot with EX-S10 at 2009-04-30[/img]

[img] By maxtyson, shot with EX-S10 at 2009-04-30[/img]

[img] By maxtyson, shot with EX-S10 at 2009-04-30[/img]

2 ptites videos en plus

super les tofs et les videos

Merci pour toutes ces photos + vidéos

Ca fait des bons souvenirs

Voici le petit CR du week-end de course du TEAM P !!! vu par Blöb…



Vendredi 24 avril :

Le réveil sonne à 7h, et je n’ai pas beaucoup dormi. Le RDV est à 8h pour le traditionnel café au mess de la caserne avant le départ. Tout est prêt depuis la veille dans les divers véhicules : Seb a son camion chargé raz la gueule de ses affaires ainsi que de sa moto. Doudou nous a prêté son expert dans lequel on a joué au Tetris pour pouvoir rentrer nos pièces, et ma bécane et celle de Zizou y sont attelées sur une remorque. Alex se distingue avec son « Aoôodi Quattro » elle-aussi attelée avec sa bécane.

8h30 : départ de la caserne en convoi. On arrive vers 9h sur le circuit, et commençons aussitôt à nous installer. L’affaire est vite pliée, car en moins d’une heure nous sommes opérationnels. Merci à Max74 pour son barnum de 6 par 3 qui a grandement contribué au bien-être de toute l’équipe. Un camping-car conduit par Gilou nous rejoint pour le confort de tous…Bref, le spectre de l’amateurisme commence à s’éloigner petit à petit… Olive et Sandrine arrivent également pour nous prêter main forte tout au long du week-end.

Le soleil était de la partie ce vendredi… pourvu que ça dure, car les prévisions météo du week-end ne sont pas encourageantes !


Une fois tout fini, passage au contrôle administratif : on récupère en un éclair nos bracelets, brassards, tickets, etc…

Nous apprenons qu’une séance de roulage libre nous est réservée entre 12h et 12h40 : les 20 premières minutes seront pour Zizou et Alex, et les 20 minutes suivantes pour Seb et moi.


L’installation prend forme, et les avions de chasse (ou presque) sont de sortie :


Nous nous préparons tranquillement : ce sera l’occasion de valider nos motos, et de voir où nous en sommes, car Seb n’a que peu roulé depuis qu’il a acheté sa nouvelle machine, et Alex est en proie à des doutes question réglages et confiance depuis qu’il a perdu l’avant lors d’une de ses ultimes séances de roulage avant cette course. Seb doit tester son pot d’origine dans son sabot moteur, car son pot racing ne passe pas dans un sabot complètement clos. Affaire à suivre, donc…

12h : Alex et Zizou s’élancent pour quelques tours de piste. Je les regarde faire quelques passages, puis me prépare également. La pression monte : j’ai de vieux pneus ainsi que des plaquettes d’origine, mais cela ira pour une petite remise en forme. Le but n’est pas de claquer un chrono, mais de rester sur mes roues en essayant de trouver mes sensations. 12h20 : c’est parti : j’ai le trouillomètre à zéro (comme d’hab), et m’élance juste derrière Seb… Surtout fais bien chauffer les pneus… Seb part tranquillement, je le suis, puis au bout de 3 tours me décide à le doubler, et zou !!! Je prends un petit rythme rapide, les plaquettes sont pas mal, les pneus tiennent. 1’08’’30 au 7ème tour, suis satisfait, je m’arrête et rentre à notre paddock… et là, que vois-je à proximité de notre barnum??? Une moto qui fume de partout et 3 mecs autour… je me dis : le week-end risque d’être délicat pour ce pilote…. Et en me rapprochant je vois que ce pilote est Seb, et que Zizou tient un extincteur dans sa main… Après explication il s’avère que le pot d’échappement de Seb était très proche du sabot moteur, et que ce dernier était tapissé d’une espèce de mastic qui a pris feu… L’extincteur a bien joué son rôle, et la moto n’a pas souffert car le réflexe de Zizou a été éxécuté de main de maître, et rapidement…

Petite alerte pas bien méchante, mais le GSX-R de Seb est rebaptisé « la brûlante » :

13h : Pause déjeuner, réparation-minute du GSX-R grâce à Jog qui nous ramène un isolant sorti d’un sous-marin nucléaire, et aussi grâce à Gilou qui nous concocte des petites pattes sur-mesure pour éloigner le sabot du pot.

15h : On part tous pour le contrôle technique, où on nous vérifie les machines, l’équipement et nous donne les transpondeurs. Aucun souci, à part quelques petites remarques « gentillettes » des commissaires… Bref, on s’en sort bien pour une fois.

17h : On change les pneus pour demain, car les qualifs ont lieu dès 10h. Pneus neufs (et secs) pour beaucoup, car selon les prévisions météo, il risque de pleuvoir l’après-midi. On sait donc tous que le temps de référence aura certainement lieu durant la séance qualif’ du matin et non celle de l’après-midi.

Le barbeuc’ au « gasss » d’Alex est allumé, on sort les rafraîchissements, et attendons pépères la fin de journée. Nos compagnes avec les rejetons arrivent, tout est nickel, la belle vie quoi !!! La soirée se passe bien, tout le monde rentre chez soi vers minuit : Zizou veut dormir dans la camionnette de Doudou, Seb va se terrer dans son cam’tard, sur le matelas pneumatique qu’il a gonflé manuellement en 45 minutes, et moi, je vais dans le camping-car avec Gilou… Grand luxe, quoi ! Seul Alex nous fait faux bon, uniquement pour ce soir… Promis, demain il dormira avec nous sur le circuit.


SAMEDI 25 AVRIL:


Plic-plic-plic…font quelques gouttes sur le toit du camping-car… et meeeerde… on est réveillé vers 7h par la pluie… et dire qu’elle ne devait pas arriver avant le début d’après-midi ! Doit-on chausser les pneus-pluie ? Cela cogite dur dans ma tête, puis je souris en imaginant les autres dans leurs véhicules respectifs qui doivent penser à la même chose que moi en ce moment même !!! Et c’était le cas !

Je reste dans mon duvet, et attends. Finalement, ça passe, et le soleil fini par poindre le bout de son nez. Fausse alerte, la piste devrait sécher pour les premières qualifs. C’est chose faite. Le petit déjeuner porte bien son nom : minimaliste à souhait !

Tic-tac, tic-tac, tic-tac… l’heure tourne et la première séance arrive. Seb et Alex se préparent, on leur fixe les transpondeurs, les moteurs chauffent. Ils s’élancent en direction de la pré-grille bien avant l’heure prévue. Du coup, la seule paire de couverture chauffante dont on disposait n’aura servi à rien pour Alex… Trop de hâte…


Seb à l’assaut de l’AME :



Zizou récupère les couvertures chauffantes pour notre séance qualif, la faute à un malencontreux tirage à pile ou face dont je fus l’odieux perdant… serais-je « chat-noir » ??? Je m’en fiche en me disant qu’avec mes pneus et plaquettes neufs, il fallait de toute façon que je les rôde un peu avant de partir comme un débile à la chasse au chrono.

Seb et Alex rentrent au paddock : on récupère leurs transpondeurs et nous élançons à notre tour en direction de la piste. Je ne prends pas le temps de m’enquérir de leurs temps, pour éviter tout calcul inutile.

Contrôle à l’entrée de la piste, vérification du bracelet, tout est OK. Le feu est vert, Zizou s’élance, je baisse ma visière, prenant soin de laisser le petit filet d’air qui va bien, juste nécessaire à l’éradication de la fatale buée.

1ère-2ème, c’est parti : Mazette, les plaquettes ont l’air d’accrocher un poil plus que celles d’origine… C’est bon ça !!! J’attends deux tours pour bien chauffer les pneus et décide d’attaquer… Bon sang, qu’est ce que ça tient des pneus neufs !!! Au 2ème tour d’attaque, je vois mon Alfano en 1’07’’96, et me dis que je vais tout péter au prochain tour quand, en milieu de parabole, mon pied gauche cherche en vain le contact d’un sélecteur de vitesse que jamais il ne trouva !!! et meeerde encore une fois, l’axe du sélecteur a sauté au niveau de la rotule… Je sors donc de toute urgence dans les stands pour « re-clipser » l’ensemble, afin de repartir à l’assaut du chrono… C’est chose faite en moins d’une minute, et je repars sur la piste pour un second run. Il ne va pas falloir mollir, car les qualifs ne durent que 18 minutes !

Deuxième chance, tout roule. Je n’ai pas été déconcentré par cette mésaventure, et réussit à rouler en 1’07 à quasiment tous les tours… les conditions sont bonnes, y’a un trafic pas trop dense, et les tours clairs sont relativement faciles à trouver. Je suis partagé entre chercher le chrono absolu et rester sur mes roues : suis un chouïa frustré car mon meilleur temps est de 1’07’’16… et les 1’06’’ ne sont pas loin du tout. Je décide tout de même de rentrer même s’il reste encore 3 minutes à rouler, cela ira pour ce matin. Je viens quand-même de réaliser mon meilleur temps de près d’une demi seconde avec cette machine sur ce circuit. Et puis, qui sait, avec un peu de chance, peut-être qu’il ne pleuvra pas cet après-midi??? Et qui c’est qui aura les couv’ chauffantes ? C’est bibi !!!


Le Blöb en quête du chrono salvateur :



De retour sur notre campement, je vois le TEAM P !!!2 (Seb et Zizou) en pleine effervescence, déjà en train d’essayer de calculer leur place sur la grille. Là, je me dis qu’ils ont dû être forts et constants, et ce fut le cas :


TEAM P !!!2 :
Seb : 1’08’’4
Zizou :1’08’’9


Pour notre part, ce fut légèrement plus disparate : Alex, le vaillant tueur d’ours à mains nues, ayant déjà roulé ici en 1’07’’, est toujours en proie à des soucis sur sa machine : le pire, c’est qu’il ne sait pas vraiment quelle en est la cause… Vite, faites en sorte que l’hibernation de Palouma s’achève aujourd’hui !!! Verdict :


TEAM P !!!1 :
Blöb : 1’07’’1
Alex : 1’12’’8


A partir de ce moment, plus rien n’était comme avant : on voyait le TEAM P !!!2 sauter de joie partout avec le sourire jusqu’aux oreilles, faire leurs calculs, et toiser leurs « ex »co-équipiers… Ahhh, la grande famille de la moto !!! Le TEAM P !!! n’a jamais aussi bien porté son nom !!!

Il a fallu avoir les nerfs, les reins et les épaules solides pour encaisser leurs vannes potaches, du style : « Mais on vous avait dit qu’il n’y avait plus de finale B », « quand on pense qu’à nous deux on n’a que 1350 cc, alors que vous en avez 2000 » « vous aviez pourtant TOUT pour réussir », etc… Qu’à cela ne tienne, si la pluie retarde son arrivée, peut-être que nous pourrions inverser la tendance lors de la deuxième séance qualif…


Le ciel est gris mais ne semble pas donner de signe d’inquiétude concernant la pluie. Mon problème de sélecteur est résolu grâce aux doigts de fée de Gilou qui me concocte un freinage du sélecteur des plus concluant.

Nous mangeons donc tranquillement des salades composées en attendant l’heure fatidique de la Q2…

Aaâaalex en pleine préparation mentale avant les qualifs… Implore-t-il le Dieu (Capi)Rossi ?



14h50, à un quart d’heure de la seconde séance qualif, quelques gouttes éparses se répandent sur le circuit. Leur fréquence n’est pas assez importante pour détremper la piste, et Seb et Alex rejoignent la pré-grille sans changer de pneus. C’est parti… Même si la piste n’est pas humide, il est difficile de se dire que le grip est identique, d’autant que la pluie ne semble pas vouloir cesser… On peut déjà affirmer que les chronos de l’après-midi seront moins rapides que ceux du matin. Zizou et moi nous préparons, mais l’hésitation persiste : la pluie tombe de plus en plus, le sol revêt une teinte foncée, et bon nombre de pilotes quittent de la piste.

La décision est claire pour moi : je n’irai pas rouler si je ne peux améliorer mon temps. Les couvertures chauffantes n’y pourront rien. Zizou voit les choses autrement : il veut essayer les pneus-pluie. On change donc son train de gommes (non sans quelques omissions concernant les entretoises… oups, pardon encore) et il part, heureux comme un poisson dans l’eau…


Comme prévu, les chronos n’ont pas bougé, et la grille de départ du lendemain se profile : Au cumul des meilleurs temps de chacun des deux pilotes, voici nos positions sur 30 équipages :


TEAM P !!!2 : 5ème place (1ère position sur la 2ème ligne)

TEAM P !!!1 : 14ème place (2ème position sur la 4ème ligne)



Ouch !!! Alex et moi partons en milieu de peloton… Le départ de la course sera difficile, et j’espère que l’on ne sera pas « englué » dans le trafic. Mais bon, 4 heures, c’est long, et il peut se passer beaucoup de choses, surtout si les conditions météo sont changeantes et pluvieuses…

Seb et Zizou font la danse de Saint-Jean en lisant, re-lisant, et re-re-lisant la feuille des chronos officiels !!! La liesse est de mise, et de nouveau nous n’appartenons plus au même monde… c’est beau d’être pilote d’usine !!



Une fois l’émotion retombée, une cervoise à la main, je pu même déceler dans les yeux de Seb des espoirs de podium final… et là, j’ai failli chialer…

Bon , bah maintenant il n’y a plus qu’à assister au briefing des pilotes et attendre le Jour-J. Nous apprenons qu’il y aura un warm-up demain matin à 11 heures, et que les participants qui ne concourent qu’avec une seul machine partiront avec un avantage de 3 tours sur les autres (pour compenser les pertes de temps aux ravitaillements)

Nous remplissons les réservoirs ras-la-gueule de nos machines, allumons le barbeuc’ et passons la soirée tranquillement, à imaginer les différents scénarii de course, et essayer de pré-établir qui fera quoi au niveau des tâches… Bref, le TEAM P !!! n’est pas encore bien rôdé au sujet de la compétition… Par contre on est au top concernant les victuailles et la bonne ambiance!!! Notre campement à pris de l’ampleur depuis ce matin, car la belle-famille de Seb est venue en force en tant que commissaire de piste avec un bon vieux Mercedes et le barnum Motul qui va bien. La soirée fut donc très bonne, très rafraîchissante et pleine d’anecdotes de vieux briscards... Comme quoi… Commissaire, c’est même plus qu’un métier : c’est un savoir-vivre, voir même une religion !!!


Les Samouraïs-Commissaires de Carole en action :


Nous pûmes tout de même définir les pilotes qui prendront le départ : vu que la météo est incertaine, on a décidé que les plus rapides sur le sec auraient des pneus « slicks » (Seb et moi), et que les autres (Zizou et Alex) seront chaussées de pneus-pluie, au cas où il pleuvrait. Une fois cela déterminé, seule la météo choisira qui déclanchera les hostilités… Pourvu qu’il pleuve, car je n’aime pas trop les départs, et cela donnera l’occasion à Alex de prendre le premier vrai départ de sa vie…

Cette fois Alex est resté dormir avec nous, et c’est avec un plaisir non-dissimulé que je partageais ma couche avec lui dans le camping-car…

Guigui et Alexou avant l’extinction des feux :



Dimanche 26 avril :


La nuit a été bonne, mis à part quelques petits coups de pattes de mon voisin dûs à mes « ronronnements » nocturnes…

En sortant de notre tanière, nous constatons qu’un crachin se répand sur le circuit. Zizou est parti chez Gilou (celui du circuit, pas notre mécano), car il a dans son Algeco une télé qui retransmet le MotoGP en direct. Je le rejoins pour les 3 derniers tours de course.

Petit déjeuner succinct, et mise en place des pneus-pluie pour tout le monde en vue du warm-up… cette fois, personne n’allait couper au roulage pluvieux, car il fallait se mettre au moins un peu dans le bain avant de prendre le départ en cas de course humide…

Le warm-up ne durera que 20 minutes pour les deux équipages, donc il convient d’en profiter un maximum, et de s’entraîner à effectuer des passages de relais en condition réelle.

Au moment de partir, le crachin stoppe, et la piste commence doucement à s’assécher. Ce n’est pas grave, on roulera quand-même en pneu pluie.

Seb et moi prenons la piste tandis que Zizou et Alex préparent leur machine sur leur béquille dans les stands.

Je pars mollement, car les pneus doivent chauffer, et même si j’ai une confiance aveugle en mon pneu arrière neuf, il n’en n’est pas de même pour le pneu avant qui est bien usé, mais surtout qui date de notre première course d’endurance ici, avec l’Aprilia (puis mon CB) de Seb, il y a trois ans de ça…

Les premiers virages sont passés sur des oeufs, et je sens ma moto faire des mini-glisses… Puis au bout de 2 tours, je sens le grip revenir, et la moto est de nouveau saine. La piste est en train de sécher, et certaines trajectoires ne nécessitent plus les pneus-pluie. Je me dis qu’il ne faut pas que je tape trop dans les pneus, car à ce rythme ils vont fondre à vue d’œil, et décide de rentrer aux stands afin qu’Alex puisse se familiariser avec ces conditions humides, d’autant que s’il pleut au moment du départ, c’est lui qui partira en premier. Alex récupère le transpondeur, le passage de relais se fait en condition de course, et il part sans aucun souci. Bien joué. Ce qui n’est pas le cas du TEAM P !!!2, car Zizou, pris dans sa fougue, démarre comme un dingue dans la voie des stands… le verdict tombe : 68km/h au lieu des 50 autorisés… Les commissaires viennent aussitôt nous voir, et les menacent d’un « stop & go » pour la course alors que le départ n’est même pas donné… Seb est blême, et finalement, après de subtils échanges verbaux pleins de courbettes, la sanction ne sera pas appliquée… Carton jaune… Ouf !

Visiblement, Zizou a perdu tout discernement : « Trop de hâte, trop de hâte mon petit… »


Sur la piste Alex s’en donne à cœur joie : il nous gratifie de jolis wheelings à la sortie du virage « hotel » à chaque passage ! On a beau le panneauter, il ne nous regarde jamais… Peut-être que s’il avait sa roue avant de posée sur le sol il pourrait nous voir, mais visiblement, vu sa position sur la moto, il ne doit pouvoir scruter que les avions qui sont en approche de Roissy… Tant pis pour lui, s’il flingue son train en 10minutes, il sera bon pour en acheter un neuf s’il pleut durant la course… Zizou, de son côté, s’essaie à la moto de Seb, afin qu’il puisse juger la vitesse qu’il doit maintenir dans les stands, car son FZ6 est dépourvu de compteur de vitesse (celle de Seb en a un).

Finalement, la session se termine, on se demande même si Alex allait voir le commissaire agiter le drapeau à damiers… Ce fut chose faite, et tout le monde est rentré au bercail. Petit clin-d’œil : notre équipage est gratifié du meilleur temps du warm-up, en 1’04’’ sur le mouillé, reléguant les seconds à plus de 10 secondes derrière !!! Les autres équipages ont dû flipper à mort, mais je rassure tout le monde en avouant qu’il s’agissait d’un « bug » de transpondeur !!!


Le repas fut léger… comme à chaque fois, je n’ai pas faim avant une course. Je me force tout de même à grignoter un peu, mais l’attention est monopolisée par l’entame de la course, ainsi que de ses dernières mises au point. Le cousin d’Alex est arrivé ce matin, et nous aidera pour les ravitaillements en essence. Nous nous accordons pour effectuer les passages de relais à des moments distincts, mais survolons un peu trop l’entraînement du remplissage des réservoirs, ainsi que le panneautage… Mais bon, à priori tout devrait bien se passer : une confiance aveugle envers nos montures, du temps pour faire les pleins, et une météo qui ne s’annonce pas si capricieuse que ça. La piste a séché, mais une petite averse est possible. L’heure tourne, et avec elle le moment qui nous sépare de la procédure de départ s’amenuise… La tension monte… H-15 minutes, tout le monde est prêt : les stands sont installés, non sans quelques craintes car nous n’avions pas d’extincteurs… Merci encore à Gilou (celui du circuit) qui a réussi à nous en dégoter deux à 10 minutes du départ .

Bon, bah c’est mort : il fait toujours beau… Donc c’est moi qui vais devoir prendre le départ avec Seb : bref, les deux « chats-noirs » sont de sortie… et en même temps !!! Alex et Zizou sont aux stands, avec les pneus-pluie au cas où… Suis déçu pour Alex, car il ne connaîtra pas ce week-end l’ivresse d’un vrai départ en course… Mais bon, le temps semble vouloir se maintenir, et donc ils vont devoir changer leurs jantes et mettre les pneus « secs ». Problème : Alex n’a pas de paire de jante en plus : il va être obligé d’effectuer un chassé-croisé de remontage-démontage de jantes et de pneus… avant même son premier relais, il va être en nage à faire des aller-retours au camion de pneus…

H-10, les stands sont évacués, vérifiés, et rendus aux équipages.

Voici les deux machines qui prendront le départ. Jusqu’ici, tout va bien :

H-5, ça y est, le compte à rebours est lancé. Seb et moi nous équipons et attendons pour entrer sur la piste. Comme à mon habitude, j’appréhende tellement le départ (la trouille… oui, c’est ça) que mon organisme se met en mode « défense » : et cela se traduit par une envie irrésistible de dormir… Je donnerai n’importe quoi pour disparaître de la surface du globe et m’allonger un petit quart d’heure… Mais bon, faut y aller !

Feu vert : ça y est, on est dans le vif du sujet : je m’élance tranquillement, et aussitôt la narcolepsie disparaît : je suis en mode « ON ». Nous n’effectuons qu’un tour de piste pour nous mettre en place sur la grille. Je trouve sans difficulté ma place et attends le premier départ, grille par grille, des deux tours de chauffe qui précèdent le « vrai » départ… De ma quatorzième place (4ème ligne) sur la grille je distingue le « chanceux » Seb qui se trouve aux avant-postes (1er de la 2ème ligne), idéalement placé en embuscade… Holeshot possible pour la n°11 ?

Le commissaire principal de la course viens juste de nous rappeler les consignes pour les 2 tours de chauffe : « Surtout allez-y mollo, ce n’est pas encore la course… ce n’est pas la peine de se foutre au tas à ce moment-là… »

Cause toujours mon Coco… Je ne sais pas partir lentement… 2 tours, ce n’est pas beaucoup pour chauffer les pneus de manière efficace ! Il convient donc d’être incisif dès le premier virage et de ne pas partir sur un faux rythme!

Pour ces 2 tours, on nous fait partir ligne par ligne (quatre par quatre) : je vois la première ligne s’élancer, puis vient le tour de celle de Seb qui disparaît au premier virage, puis la troisième, et enfin la mienne !!!

Gazzzzzz !!!!! Je pars dans un mini wheeling qui m’oblige à rendre un peu la main, et aperçoit un ZX-6R qui me passe sur la gauche ! Prudent au premier virage, je dépose mon cerveau délicatement dans le second (virage), au niveau de la cuvette… Et là, plus rien n’existe !!! Le MotoGP del’Blöb’o est parti : j’attaque un à un mes adversaires qui se traînent la b..te ! Malgré les près de 10 secondes qui séparent chaque ligne, je remonte comme un débile sur tout le monde ! A la fin du second tour, au moment de réintégrer la grille de départ, je suis au cul de Seb, donc 6ème… Je crois que le rythme est bon… La confiance aussi ! Seule crainte : le vrai départ, avec le risque d’être embarqué dans une chute collective, au moment du 1er virage. Je me dis donc que je serai prudent jusqu’à ce virage, et qu’après j’aviserai… Mais bon, je me connais, et sait qu’entre la théorie et le pratique il peut y avoir parfois un gouffre !!!


Le départ des 4 heures d’Avenir Moto 2009:



Cette fois, on y est vraiment… Le temps que tout le monde se mette en place, l’envie de dormir me revient. Qu’importe, je sais qu’elle s’en ira dès le départ donné. Une seule chose à penser : ne pas partir en wheeling, et prendre le bon wagon.

Feu rouge : les moteurs vrombissent, je n’entends plus le son de ma machine… Va falloir y aller au feeling.

Feu vert : Les lions sont lâchés… Je pars assez bien, avec le couteau entre les dents : personne ne me déborde. Le premier virage à gauche arrive, et décide de me placer à l’intérieur. Choix judicieux, car le gros freinage qui a lieu me permet de doubler environ 4-5 concurrents. Toujours dans le premier tour, j’adopte un rythme plus que soutenu, et double sans discontinuer un à un tous mes adversaires directs… Dans la parabole il me semble voir Seb dans un petit groupe juste devant moi… Hé-hé-hé… au virage suivant le groupe est avalé… Mazette !!!!

Au passage sur la ligne du premier tour je vois trois motos devant moi, et me dis qu’il doit y en avoir encore un peu plus loin… mais dès que la visibilité le permet, je regarde en amont, et vois qu’il n’y a aucune autre machine devant… Mais bon sang, cela veut dire que je suis 4ème !!!

A partir de là, plusieurs choix me sont possibles : attaquer encore ou assurer ? Je décide de poursuivre mon effort afin de ne pas me faire décrocher par les 3 de devant. Les tours défilent, le trou est fait sur le reste du peloton, et le 3ème semble légèrement en retrait par rapport aux 2 premiers. Je me lance à sa poursuite, et en moins de 10 tours je parviens à revenir dans sa roue… La troisième marche du podium est en jeu, même si elle est encore symbolique et utopique… Qu’importe, le Blöb ira croiser le fer avec la machine n°24 !!!


Le TEAM P !!! a le couteau entre les dents en début de course !


Par deux fois je sors le grand jeu en effectuant des freinages de trappeur, et arrive à doubler le 24… mais aussitôt il me reprend à l’accélération car j’arrivais « en vrac » et à 2 à l’heure dans ces virages. Ce chassé-croisé dura deux tours, jusqu’au moment où, dans son aspi dans la parabole, je vis une multitude de graviers au sol, et sur la trajectoire que nous empruntions… un concurrent venait de sortir de la piste, et a répandu des kilos de cailloux dans toute la parabole.

Et là… c’est le drame !!! je n’ai pas pu esquisser le moindre évitement : j’étais dans la coque arrière de la n°24 quand nous sommes passés dans cette zone de « turbulences ». L’impression que j’ai eu à ce moment était celle d’avoir reçu un coup de chevrotine en pleine face. Une flopée de cailloux est venue s’écraser sur l’avant de ma machine, la violence des impacts m’a surpris, et j’ai coupé les gaz quelques dixièmes, afin de ne plus être au contact de mon prédécesseur. L’espace d’un instant, je pense au GMT qui a du abandonner aux 24h du Mans une semaine plus tôt, pour une histoire de projectile ayant percé le radiateur… Je regarde mon compteur : rien d’anormal concernant la température, puis continue ma course comme si de rien n’était. Le 3ème ayant repris un peu d’avance, j’essaie de revenir, mais deux petits « high-sides » à la ré-accélération à Golf me font changer d’avis :je me résous donc à adopter un rythme plus « cool », plus digne d’une course d’endurance. Après tout, on n’est pas mal placé du tout, et la course est longue… tout est encore possible !

Peu de temps après, je sens la 115, une Triumph, revenir sur moi, et m’attaquer… je le laisse passer non sans quelques résistances, puis le suis à la trace. Un tour plus tard, à l’entrée de la parabole, je le vois perdre l’avant et finir sa glissade dans le bac à graviers… Rien de bien méchant, il se relève, et je le vois reprendre la piste au tour suivant… Ouf, aucune place de perdue donc, et me voilà toujours à la quatrième place… Le relais se poursuit sans encombre, et au bout de 59 minutes, au moment où les 2 premiers me prennent un tour, le pace-car est envoyé sur la piste suite à une chute à Alpha.

Je reste donc derrière les hommes forts de la course, et nous nous regroupons tous en file indienne derrière la voiture de sécurité… Je regarde mon compteur, vois que la réserve ne s’est toujours pas allumée, ce qui est bon à savoir, car je n’avais aucune idée de la consommation de ma machine. Je sais dorénavant qu’elle peut tenir facilement une heure et quart… Par contre, un autre truc clignote… et cela n’a pas l’air trop bon : c’est le voyant de température du moteur !!! Je me dis que cela doit juste être passager, car on venait de ralentir… mais cela est curieux tout de même… Qu’importe, je vois le panneau qui m’indique de rentrer pour passer le flambeau à Alex…

Hop ! Je sors de la piste, et m’arrête devant les stands. Le béquillage se fait promptement, et Olive est efficace comme un diable pour effectuer le changement de transpondeur.

Alex démarre, et repart sans problèmes… A toi de jouer mon grand !

Satisfait, je sors donc de la piste après avoir occupé la 4ème place durant mon relais, et Seb en a fait de même en 7ème position. Mais le classement « réel » n’est pas le même, à cause d’un règlement favorisant au départ les équipages ne courrant que sur une machine.

A peine « décasqué », je parle à Gilou et Olive de mon problème de surchauffe moteur. On regarde le radiateur, et ne constatons rien d’anormal à première vue. J’hésite à démonter le carénage pour voir s’il me manque du liquide de refroidissement, puis nous concluons qu’il doit s’agir d’un problème de ventilateur car il ne se déclanchait pas, même en surchauffe. Olive me concocte un petit shunt « maison » pour palier à cette carence : le ventilo tournera désormais en permanence quelle que soit la température. Enfin je me repose un peu dans mon siège « pilote », non sans avoir le sentiment du devoir accompli : pensez-vous, un départ canon, des chronos jamais réalisés jusqu’à lors avec cette machine (1’06’’82 au 3ème tour, avec le plein, et des chronos en 1’06-1’07 lors des 15 premiers tours), et surtout, un relais d’une heure sans chute !!!

Ma vieille GSX-R de 2001 a de beaux restes : elle a atomisé la petite « jeunette » de 2007 du TEAM P !!!2…Purée… si j’avais été à la place de seb sur la grille, sûr que j’aurai fait le Holeshot !!! ça, c’est uniquement parce qu’ils s’étaient moqués de nous la veille… Juste un clin d’œil. ;-)


Blöb et Seb en pleine discussion juste après leur premier relais : la confiance est encore de mise.


Nous deux pilotes repartis, nous regardons leur classements : ils sont 7ème (Zizou) et 8ème (Alex), l’un derrière l’autre. En effet, les places sur le circuit sont tronquées par les 3 tours de pénalité que les équipages à 2 machines (dont nous faisons partie) ont dû écoper dès le départ… mais la remontée des 2 teams du TEAM P !!! ne fait que commencer !!!

Zizou est passé devant Alex à la faveur du pace-car qui nous a été défavorable. La voiture de sécurité quitte la piste et libère les pilotes. Nous regardons les temps de nos co-équipiers, et voyons que Zizou ne lâche rien, et accroît sont avance sur Alex : il roule en 1’09’’ régulièrement, alors que mon acolyte est plutôt en 1’12’’ : c’est quelque chose que personne n’explique, alors que nous savons qu’Alex a déjà roulé par le passé en 1’07’’… Mystère !


Aaaâaaalexinho en pleine action :



En voyant l’état de mes pneus, je me tâte à les changer afin de partir pour mon second relais avec des balles neuves… mais la raison (surtout le porte-monnaie, en fait), me fait dire que je pourrai finir la course avec cette monte. C’est décidé, les pneus termineront cette endurance de 4 heures. Les pleins de nos machines sont faits, tout est OK, il n’y a donc plus qu’à attendre la fin du second relais…

Petit Red-Bull, petit pipi de la peur et petite pause clope furent mes activités principales durant les dernières minutes qui me séparent de ma reprise.

Zizou revient en premier, Seb repart aussitôt, RAS. J’attends mon tour, Alex arrive au tour suivant, et zou, c’est reparti pour une heure de course.

Tout démarre normalement, je fais chauffer les pneus durant un tour, puis atteins mon rythme de croisière. Au bout de deux tours, je jette un œil sur ma température moteur : cela monte régulièrement et graduellement : 77°, 78°, 79°,…bon…, 90°, 91° ; 92°, …heu… 100°, 101°, 102°,… bizarre… 109°, 110°, 111°, … merde… 119°, 120°, 121°,…au secours !!! et ça continue !!!

A chaque passage devant les stands je fais des signes pour essayer de leur faire comprendre que mon moteur est en surchauffe. Mais je ne suis pas sûr d’arriver à me faire comprendre. J’espère juste qu’ils auront rapidement fait le plein de la moto d’Alex afin qu’il puisse reprendre aussitôt la piste le temps qu’on trouve une solution à ma panne…

Quelle belle allure !


Puis survient ce qui sera le tournant de la course : je suis à la sortie de Golf quand je vois un pilote à terre à Alpha… Je reconnais la combinaison caractéristique d’Yves Geniès qui relève sa moto ! Le voyant debout, je me dis : bon, bah une place de gagnée… En effet, Seb s’est fait percuter à Alpha par un concurrent qui a tenté un freinage improbable. Cet indélicat s’en sort bien, sans tomber, alors que notre Seb national a chuté et est sorti de la piste.


Stupeur dans les stands : ils n’ont rien suivi car ils s’attelaient à faire le plein du derrick pour remplir les motos de Zizou et d’Alex. Ni la chute de Seb, ni mes soucis de surchauffe n’ont été portés à leur connaissance. C’est lorsqu’ils ont vu Seb arriver à pied et leur jeter son transpondeur qu’ils ont compris que quelque chose de pas normal s’était produit… Du coup, ils ont choisi de remplir en premier lieu la moto de Zizou afin qu’il puisse repartir aussitôt.


De mon côté, je me suis dit que c’était mort pour moi, qu’ils allaient aller au plus pressé, et que mon problème, s’ils l’avaient vu, allait être relégué au second plan. Je décide donc de continuer à rouler malgré ce « petit » souci qui risque de flinguer mon moteur ! Les 140° sont dépassés depuis 5 bonnes minutes, et mon tableau de bord clignote de partout : un vrai sapin de Noël ! De temps en temps je me retourne histoire de voir si de la fumée sort de mon pot, mais je ne vois rien. Puis, enfin, mon stand me panneaute « in », ce qui veut dire que je dois rentrer… auraient-ils compris ce qui m’arrivait ? La moto d’Alex est-elle prête ? On verra bien ce qui se passe une fois dans les stands.

A peine arrivé, Alex me dit : « Tu repars avec ma moto! » Bien… je m’empresse d’aller vers sa machine, mais il me dit que le plein n’est pas fait : en effet, les commissaires ont averti notre stand que ma moto fumait, et qu’il fallait qu’ils m’arrêtent aussitôt. Mais comme Zizou venait à peine de reprendre la piste, il fallait remplir de nouveau le derrick à la main, puis le réservoir… Bref, c’était mort pour un bon moment ! Nous avons donc perdu un temps énorme, puisque l’embout du derrick n’entrait pas dans le réservoir à cause du restricteur… nous dûmes donc remplir le réservoir avec un entonnoir (que nous avons cherché près d’une minute), perdant un temps plus que précieux.


En gros, nous sommes passés en 5 minutes d’une situation idyllique à un cauchemar.


Seb était dégoûté, choqué, et persuadé que sa moto était passée épave, puisqu’il l’a laissée sur le bord de la piste sur ordre des commissaires. Il n’a pas voulu reprendre la piste avec la moto de Zizou, donc ce dernier va devoir rallier l’arriver tout seul : cela veut dire deux relais consécutifs, pour une durée d’une heure quarante cinq ! Rien que ça !!!


Une fois le plein de la moto d’Alex fait, je m’élance avec sa machine sur la piste… J’aurais préféré découvrir sa machine dans d’autres conditions, mais pas en course !. Je suis déstabilisé par la position de conduite de sa machine, dû à la coque arrière de son GSX-R qui ne dispose pas de la selle d’origine. Qu’à cela ne tienne, il faudra faire avec… ou plutôt sans !

Après avoir fait connaissance avec le Gex-Samba, je prend mon rythme, pépère, et arrive à descendre en 1’09’’, mais dois changer ma manière de piloter, en vue d’économiser les pneus, car à cause de la surchauffe de ma titine, la moto d’Alex va devoir rouler elle-aussi 3 heures de suite, et vu que les 1000 sont des gros consommateurs de « gommards »…


Le Blöb sur la Brazzziou-Mobil’ch !!!



Mon relais se déroule sans encombres, mais sans coup d’éclat. Je pousse un peu ma durée de course du fait que la réserve n’est toujours pas allumée, et aussi parce que le changement de machine précédent a engendré une perte de temps assez conséquente. Je décide de rentrer à 48 minutes de l’arrivée, et confie la belle à son vrai propriétaire ! Ouf… pas de chute, mais nous sommes dans les profondeurs du classement. Ce n’est plus grave : du coup, la priorité n’est plus que de franchir la ligne d’arrivée.


Zizou continue tel un métronome, Alex tient bon, et les minutes qui nous séparent de l’arrivée s’égrainent. L’heure fatidique arrive enfin, Zizou finit 13ème, et Alex franchit la ligne dans un wheeling Brésilien en 19ème position.


Vivi sort le panneau qui va bien pour les héros qui franchiront la ligne dans quelques instants…



Tout le monde est immobilisé sur la piste afin que les commissaires procèdent au contrôle aléatoire des machines : le sonomètre est de sortie, et quelques équipages écopent de tours de pénalité à cause du bruit. L’attente est longue, on se détend, fumons un peu en nous refaisons notre course, racontant nos « guerres », demandons des explications sur certains faits.


L’heure de la délivrance à sonné :



Gilou, Olive et les miss rangent les stands en un clin d’œil : tout est amené à notre campement en deux temps trois mouvements.

Nous sommes partagés entre la joie d’avoir fini la course, et la déception d’être si loin à l’arrivée. De plus, deux machines sur quatre sont dans un état incertain… Mais bon, c’est la course !!! Les regrets sont d’autant plus grand qu’on aurait pu espérer très objectivement terminer aux 4ème et 5ème places… Mais bon, avec des « si », on serait champion du monde !


Deux heures plus tard, tout est remballé : il ne reste plus de trace du TEAM P !!! sur le circuit. Seb a une migraine d’enfer, ce qui l’empêchera de participer à notre traditionnel repas frugal chez Quick après Avenir Moto !!! Louper une telle institution !!!!


Quoi qu’il en soit, ce week-end sera pour nous un super souvenir, plein d’anecdotes, mais surtout le premier rendez-vous du TEAM P !!! au complet… Week-end qui laisse présager une très probable suite… une fois que les machines seront réparées ! Mais ça, ce n’est qu’une question de jours ! Il s'avère que les dégats de la moto de Seb ne sont pas si importants, et en ce qui me concerne, l'origine de ma surchauffe moteur est dûe à un cailloux qui a bel et bien percé mon radiateur... Donc, plus d'eau dans le circuit de refroidissement! A priori, le moteur n'aurait pas trop pris... Affaire à suivre!


Encore merci à Doudou pour son Expert, à Gilou pour son aide, sa bonne humeur et le camping-car, à Max74 pour son barnum et son système de panneautage, à Sanglier pour sa remorque et ses sangles, à Gus qui n’a jamais cru en nous, à jog pour ses films et photos, à nos compagnes pour nous avoir supporté dans ces conditions « testostéronnées »…



Voilà pour mon PETIT compte-rendu. Si vous êtes arrivés jusque là, c’est que cela vous a plu (ce qui me fait également plaisir), ou que quelqu’un du TEAM P !!! est à vos côtés avec un flingue posé sur votre tempe…

A la prochaine pour la suite des aventures du TEAM P !!!

Blöb

Non de dieu, ça c'est du CR, normalement c'est moi le roi du CR .

En tout cas, sympa d'avoir d'avoir ton impression, des détails de la course etc etc . . . .

Même si le résultat n'est pas là ( enfin pour vous ), encore bravo pour vos participations

Un grand bravo à tous oui !

Tu me l'avais dit Blob, mais c'est vrai : j'ai réussi a siffler 2 binouses le tps de tout lire